L’Alsace est connue depuis l’Antiquité pour ses
prédispositions à l’exploitation minière.
Au XVIe siècle, grâce à de nombreuses de fonderies,
cette activité s’intensifie, notamment dans les Vosges.
Ainsi, les premières études de minéralogie se
basent sur des ouvrages de maîtres de forges tel celui de Georgius
Agricola, De Re Metallica. Les premières collections
de minéralogie naissent au siècle des Lumières,
de l’intérêt des naturalistes Jacob
Reinhold Spielmann (1722-1783) et Jean
Hermann (1738-1800). Seule celle constituée par ce dernier
survivra à la Révolution Française pour être
ensuite conservée au Muséum d’Histoire Naturelle
de Strasbourg en 1804. Les acquisitions de minéraux seront
dès lors initiées pas Philippe
Louis Voltz (1785-1840).
Portée par le désir de connaître l’histoire
de la Terre et son évolution, aidée par l’économie
minière, la géologie autrefois fébrile au sein
des sciences naturelles se voit valorisée par la création
en 1830 d’une chaire de science de la terre dont P. L. Voltz
en est le premier titulaire.
L’Institut des Sciences de la Terre où sera transférée
la collection de minéralogie cédée par la ville,
voit le jour en 1890 au sein de la Kaiser-Wilhelm-Universität.
Débute alors une période faste qui étoffe la
collection. Inventar des Mineralogischen Instituts der Universität
zu Strassburg, l’inventaire de la collection débuté
à cette époque, atteste d’achats de minéraux
pour des sommes considérables.