La Botanique trouve son origine à la fin du XVIe siècle
dans les études médicales de thérapeutique du
fait de l’intérêt porté aux plantes médicinales.
Ainsi, en 1619, se crée à Strasbourg dans le quartier
de la Krutenau le premier jardin botanique, sous la direction du médecin
anatomiste Johann
Rudolph Salzmann (1574-1656). En 1674, avec déjà
1600 espèces, le Jardin constitue une vitrine attractive et
instructive pour le public, notamment au travers des premières
études d’acclimatation avec des plantations de maïs,
tabac, dattiers, oliviers, etc.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle se succèdent
à sa direction deux illustres personnages, Jacques
Reinbold Spielmann (1722-1783) puis Jean
Hermann (1738-1800) son élève.
Après 1800, la chaire de botanique se distingue de celle de
matière médicale. Dès lors, les études
se portent sur la botanique dite « systématique »,
cherchant à ordonner le vivant en familles, genres et espèces.
C’est de cette époque que l’on peut dater l’Herbier
aujourd’hui conservé à l’Institut de Botanique.
Durant ce XIXe siècle florissant pour les collections, Frédéric
Kirschleger (1804-1869) s’attache à décrire
la flore alsacienne ainsi que son activité, en parallèle
de Wihelm-Philippe
Schimper (1808-1880) qui, lui, se tourne vers l’étude
des mousses, vers la paléontologie végétale et
les développements muséographiques.