Pendant
le siège de Strasbourg par l’armée prussienne
à la fin de l’été 1870, le Jardin de la
Krutenau est détruit afin d’y établir un cimetière.
C’est dans les jardins de la nouvelle université allemande
qu’il sera bientôt replanté en 1884, à proximité
de l’Institut de Botanique, gagnant en surface. Anton
de Bary (1831-1888), son premier directeur, lance une étude
complète des plantes, vues comme des êtres vivants et
organisés. La botanique se tourne alors vers la géobotanique
et son étude des plantes du monde entier.
L’Herbier :
Avec plus de 400000 spécimens de plantes, l'Herbier de l'Institut
de Botanique de Strasbourg est le quatrième herbier de France.
Il s’est constitué depuis la fin du XVIIIe siècle
grâce aux travaux de botanistes de la sphère scientifique
strasbourgeoise, aux échanges internationaux et plus récemment
grâce aux dons de particuliers. Ainsi, ses origines sont aussi
bien locales qu’exotiques. Il conserve entre autres plantes
disparues, de précieux « types », spécimens
uniques ayant servi à la première description d’une
nouvelle espèce. Le but de l’Herbier est d’établir
un herbier unique en regroupant les planches des différents
herbiers, pour établir une base de donnée générale
utilisable par les scientifiques. Dans l’enseignement, l’Herbier
sert aussi bien à montrer les plantes que comme modèle
aux étudiants dans leur réalisation d’herbiers.