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La langue et l’écriture copte

Le vocable « copte » signifie égyptien, il dérive du mot Houtkaptah, c’est à dire Memphis qui était l’ancienne capitale de l’Egypte. Les grecs le rendent par le terme Aiguptios. Lors de la conquête arabe, ces derniers le transformeront en (Ai)gubti(os) puis qubti qui désignera alors exclusivement les chrétiens d’Egypte.
La langue copte est le dernier état de la langue parlée en Egypte à l’époque pharaonique et qui perdure encore aujourd’hui à travers la liturgie de l’église copte.
Dans les premiers siècles de notre ère, nous avons quelques tentatives attestées de transcriptions de l’égyptien en grec dans certains milieux religieux. Mais c’est sans doute le besoin de traduire un grand nombre de textes bibliques pour évangéliser la population qui va aboutir aux alentours du IIIe siècle à la mise en place de l’écriture copte.
La lourdeur du système hiéroglyphique et le fait qu’il ne notait pas les voyelles, ainsi que les difficultés liées à l’écriture démotique, ont favorisé cette évolution.
Le copte utilise l’alphabet grec (vingt-quatre lettres) complété de six, parfois sept, signes empruntés à l’écriture démotique, ces derniers traduisant des sons qui n’existaient pas en grec.
Plusieurs dialectes écrits sont connus, principalement le bohaïrique au nord et le saïdique au sud, mais aussi, plus rarement utilisé, le fayoumique employé pour l’inscription de la stèle funéraire IES 1687.

Annie Schweitzer

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